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[…] Plusieurs éléments conduisent aujourd’hui l’Inra à devoir organiser le transfert de cette collection sur un autre site, avec au premier plan, la sécurisation foncière de la collection […], la limitation des risques environnementaux potentiels (hausse du niveau de la mer et risque de salinisation), ainsi que la constitution d’un ensemble de recherche et d’expérimentation cohérent et visible « du gène à l’élaboration œnologique ».

Parmi les différents scénarios analysés par des groupes experts, le choix du domaine de Pech Rouge, unité expérimentale à vocation vitivinicole du centre de Montpellier, située à Gruissan (Aude) apparait le meilleur compromis actuel. Cependant, si ce transfert apparaît techniquement possible, ses modalités soulèvent encore certaines difficultés, notamment d’ordre administratif, humain, et financier, qui devront être levées progressivement. Une telle opération est en effet complexe du fait :

• du nombre d'accessions (7500),
• de la durée de l’opération (de 5 à 7 ans environ),
• des contraintes sanitaires (volonté de l’INRA d’assainir l’ensemble de la collection),
• du besoin de conserver des doublons pour les ressources génétiques les plus précieuses (actuellement ces doublons ne concernent que 10% de la collection),
• de l’investissement financier (nécessité de trouver des fonds publics dans la durée),
• de l’attention à porter à l’avenir professionnel des personnels concernés, etc.

Malgré ces difficultés, l'ambition de l'Inra reste avant tout de sécuriser un patrimoine scientifique public commun exceptionnel.